Peyuco Duhart: Toujours progresser
En cette soirée du mardi 19 août, le maire de Saint-Jean-de-Luz, Peyuco Duhart accueille ses confrères de la zone. Il est partie prenante dans ces Internationaux presque depuis l’origine. « Depuis 1995, dit-il, je les vois grandir et prospérer. C’est un magnifique vecteur d’animation de la ville et de la région. En plus ils permettent de faire découvrir à nos visiteurs une spécialité de pelote qui est sans doute la plus spectaculaire ».
« C’est vraiment devenu un des piliers de l’animation estivale, insiste le maire. Les Internationaux sont organisés par l’Office de tourisme en collaboration étroite avec les deux clubs de pelote de la ville (Luzaz Gazte et Xistera) qui travaillent en osmose à l’occasion des soirées de cesta punta. Et chaque année on essaie d’améliorer le produit. On l’a fait notamment en faisant varier la formule sportive afin que chaque partie garde tout son intérêt jusqu’à la fin. Le choix des deux manches avec belle s’il y a lieu est une réussite. A preuve : on voit le public s’enflammer pour l’une ou l’autre équipe au fil de l’évolution des scores. En plus cela permet d’intéresser et donc de conserver les meilleurs pelotaris ».
Des puntistes acteurs indirects de la vie touristique donc. Au fait, la station a-t-elle aussi souffert de la morosité ambiante en matière de fréquentation ? « Il y a eu incontestablement moins de monde en juillet, surtout avant le 20, remarque M. Duhart. On a pu le remarquer à travers les hôtels et les meublés. Un exemple frappant : dans la nuit du 13 au 14 juillet il y avait pas mal de chambres libres à Saint-Jean. Ce n’était jamais arrivé dans le passé. Les raisons ? Le mauvais temps c’est sûr mais aussi la crise qui nous a touché. On peut évaluer à plus de 5% la perte. Et encore c’est un chiffre global qui masque beaucoup de disparités. Depuis la fin juillet l’affluence est revenue. Mais ce ne sera pas une session de rattrapage puisque de tous temps le mois d’août est complet. Il faut attendre septembre pour faire un bilan global. On a quelques fois de bonnes surprises si la météo veut bien être de la partie. Il est trop tôt pour le dire mais il risque d’y avoir de la casse. Ceux qui n’étaient pas bien avant l’été n’ont pas pu se refaire. Les autres ont fait le dos rond… »
Cela côté tourisme mais la cesta punta est avant tout un sport. Et dans ce secteur quelle est l’actualité municipale ? « Comme prévu on vient de livrer le nouveau club house du Saint-Jean-de-Luz Olympique installé près des terrains au Pavillon bleu, dit le maire. Une opération similaire est en cours pour les footballeurs de l’Arin qui auront leur club house sur leur stade. Les travaux ont démarré. L’inauguration est prévue au printemps prochain. En attendant comme ils ont dû quitter leur siège de la rue du midi la mairie les héberge au jai alai. On veut recentraliser la vie des clubs autour de leurs lieux d’activités ».
Et pour 2015 ? « On va travailler sur les clubs qui sont actuellement en stand by à la salle Kechilua (anciens tennis couverts), dit M. Duhart. Nous avons un peu changé notre vision autour de ce lieu. Sa destination sera culturelle avec création d’une mini-salle de 200 personnes et les salles nécessaires autour pour la vie courante de ces associations. Et là nous avons un impératif : les Amis de la Fonte, par exemple, ont un besoin urgent d’être relogés dans des locaux aptes à accueillir leurs activités. Ce sera dans le cadre de la future maison des associations sur laquelle nous réfléchissons ».
A moyen terme, la mairie prévoit la rénovation du fronton municipal. « Il est en mauvais état, reconnaît le maire. Mais nous allons faire le nécessaire ». En voyant un peu plus loin la ville prévoit la création d’un terrain synthétique à Chantaco.