Brake: Perpétuelle marche en avant

Brake France est un partenaire permanent des Internationaux de Saint-Jean-de-Luz. C’est une marque née en 1998 après le rachat d’une entreprise nationale par le groupe anglo-saxon du même nom. On y fait dans l’alimentaire RHF (restauration hors foyer) mais pas n’importe comment. Brake est « concepteur-distributeur » de produits alimentaires pour restaurateurs. La nuance est importante. « Nous ne sommes pas des fabricants industriels. Notre volonté permanente est que l’on retrouve dans l’assiette le goût de la matière première. Nous choisissons nos producteurs. Ils sont scrupuleusement sélectionnés et ils sont audités plusieurs fois par an. Toutes nos recettes sont élaborées grâce à l’apport de conseillers culinaires de renom » ne cesse-t-on de répéter dans la société.

Une démarche qui porte ses fruits mais qui ne satisfait jamais complètement une entité en mouvement permanent. Ainsi depuis trois ans Brake France a lancé un vaste programme de développement avec, au cœur de l’action, le projet Optimum dont l’objectif est de faire évoluer le réseau logistique vers toujours plus de qualité.

 L’année 2013 a-t-elle été une bonne année ? Réponse de Jacques Deronzier (notre photo), directeur général de Brake France au magazine spécialié « ZePros, métiers resto ». « Avec +3,5%, nous avons eu une croissance de notre chiffre d’affaires moins soutenue que ces deux dernières années, mais  supérieure à celle du marché de la restauration, sans augmentation de nos prix. C’est surtout grâce  à un profond  travail interne sur l’optimisation de nos coûts en améliorant notre productivité et notre qualité. Malgré tout, nous sentons que le marché est en crise, et la restauration fait partie des variables d’ajustement de la consommation des foyers. La compétitivité se renforce tant pour les restaurateurs que pour nous ».

« Nous continuons à investir dans les outils, poursuit Jacques Deronzier, que ce soit pour l’optimisation de nos réseaux logistiques - et les outils informatiques qui les gèrent -, l’extension et la rénovation de nos sites - dans le Sud-Ouest  à Bruguières et Souillac - ou l’optimisation de nos actions : tournées de livraison calculées au plus juste, développement de l’éco-conduite, recherche d’économies d’énergie à tous les niveaux, notamment dans nos entrepôts surgelés… »

Les faits marquants de 2013 ? « D’abord c’est de voir l’entreprise continuer à progresser dans un environnement économique de crise, dit Jacques Deronzier. J’estime cette performance sur quatre critères importants : l’activité commerciale qui nous fait gagner des parts de marché ;la rentabilité, qui se fait dans la création de valeur tant pour le client que pour le salarié ; les enquêtes de satisfaction des clients, réalisées tous les 6 mois par un cabinet extérieur; l’engagement des employés (enquête de satisfaction interne) ». 

Et face à la nouvelle mention « Fait maison » chez les restaurateurs ? « Historiquement, Brake a un fort positionnement sur la restauration commerciale et surtout sur la cible des restaurateurs artisans qui cuisinent, dit encore M. Deronzier. Nous avons développé ces dix dernières années une offre importante dans différentes gammes de produits bruts qui représentent environ 70% de notre activité. Le fait maison n’amène donc pas une réorientation stratégique de l’entreprise, ni une accélération du développement de gammes que nous n’aurions pas aujourd’hui. Brake et plus généralement Syndigel, dont je suis président, étaient plutôt contents de la loi adoptée en février dernier, car elle ne stigmatisait pas le surgelé dans l’élaboration d’un plat fait maison. Au départ, il y avait en effet un amalgame concernant les procédés de conservation… C’est donc très positif pour nous, mais nous restons attentifs au décret d’application qui doit arriver. Syndicalement, nous avons voulu contribuer à l’écriture de cette nouvelle loi pour apporter un œil d’expert dans la filière alimentaire. Nous avons formulé des recommandations sur la distinction de la mention attribuée à un plat ou à un établissement, ainsi que sur les niveaux d’utilisation des produits qui peuvent être différents, tout comme sur les modalités de mise en œuvre en cuisine.

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