L’œil dans le rétro: Juillet génial, août intense
Alors que l’on approche de la fin de ces Internationaux de Cesta Punta 2014, nous avons demandé à Philippe Etcheverry (notre photo), éducateur et technicien au sein de la pelote basque de jeter un œil dans le rétroviseur et de commenté le mois et demi passé à Saint-Jean-de-Luz. Et cela commence par un vrai coup de cœur.
« On a eu beaucoup de chance en juillet d’avoir de telles affiches avec les meilleurs mondiaux, dit-il. Sur le plan de la qualité de jeu, c’était fabuleux, c’était génial. Iñaki Goikoetxea et Imanol Lopez (notre photo) ont tout dominé en juillet. Et surtout on a senti qu’ils étaient très motivés. Même associés à nos jeunes ils ont fait le boulot. A tout moment on sentait qu’ils étaient très concernés. J’étais dans les vestiaires et je les entendait se motiver verbalement. Ils avaient vraiment envie de gagner. Ils n’avaient que ce mois de vacances mais ils ne sont pas venus en touristes, loin de là ! »
« C’est là, poursuit Philippe, que les Internationaux de Saint-Jean-de-Luz ont une excellente image de marque. Ils veulent y gagner. Ils sont séduits par l’importance du public (qu’ils n’ont pas vraiment aux USA), par l’ambiance des parties et par la cancha. Ils adorent ce fronton naturel où les rebonds sont bons et surtout qui propose une longueur propice aux coups les plus techniques de la cesta punta ».
Cela signifie-t-il qu’en août on est tombé d’un cran avec le départ des ténors ? « C’est vrai que l’on a eu l’impression de tomber un peu de niveau, dit-il. C’est un peu vrai. On a perdu de la puissance, de la vitesse et quelques points venus d’ailleurs mais il y a eu beaucoup de choses très intéressantes. D’abord grâce à un niveau très homogène qui nous a donné des parties très intenses. Il ne faut pas oublier non plus que face aux gros de juillet des garçons comme Olharan et Etcheto ont fait des parties grandioses. On les a bien retrouvés en août. On peut ajouter Nicolas Eyheragaray qui fait de bonnes sorties ici. Il a beaucoup appris lors de son séjour de début d’année aux Etats-Unis. Il est physiquement plus affuté, plus puissant et il a un meilleur placement sur le fronton. Pour moi c’est une révélation. De toute façon ce qui apporte beaucoup d’intensité aux soirées c’est que, comme pour les plus grands, tout le monde veut gagner ici… »
Dans les cadors de juillet il ne faut pas oublier Eric Irastorza. On a eu la chance qu’il puisse rester en août au contraire de ses compères de Miami. Il est toujours un très grand et en plus, comme nous le disions, « l’atout cœur » du public luzien. « Chaque fois qu’il est en lice, tout le monde veut le croquer, dit Philippe. Ce n’est pas toujours marrant pour lui mais tout de suite, grâce à lui, cela fait monter le niveau de la partie ».
Sur un plan général, Philippe Etcheverry relève « l’excellente ambiance » des soirées et globalement une intéressante élévation du niveau de jeu général. Cela tient aussi, selon lui, du bon choix des joueurs « même si certains râlent un peu d’être moins présents ». Au bout du compte cela servira tout le monde parce que cela va tirer la cesta punta vers le haut.