Reco-France: Récompenser l’éco-geste

Le partenaire principal de cette soirée du mardi 12 août, Reco France, dont le siège est à Anglet, est un nouveau venu dans le village des Internationaux de Saint-Jean-de-Luz. Et pour cause : la société n’a été créée par François Fabiano (notre photo auprès d’un kiosque de collecte) qu’il y a deux ans et qu’elle n’est véritablement opérationnelle que depuis dix mois. Son métier : le recyclage des bouteilles plastiques selon un concept innovant.

« L’idée a germé en moi il y a trois ans, raconte François Fabiano. J’avais appris que dans les pays nordiques, pour inciter au recyclage toutes les bouteilles sont consignées autour de 10 ou 20 cts. Le principe est donc de donner de la valeur aux déchets et notamment aux plastiques. Il faut savoir qu’en France seulement un emballage sur deux est recyclé. Et l’idée de Reco n’est pas de remettre en vogue la consigne mais de récompenser l’éco-geste ».

Dans l’esprit de François Fabiano cela ne pouvait fonctionner qu’à travers un partenariat avec les grandes surfaces. C’est là que doivent être implantés les kiosques de collecte. Lesquels pour chaque bouteille plastique déposée délivre un avoir de 2cts pour les achats dans la grande surface concernée. C’est peu et c’est beaucoup, la preuve : ça marche.

C’est à l’Intermarché de Saint-Pée-sur-Nivelle que tout a commencé le 20 décembre 2013 avec la mise en place du premier kiosque de collecte en collaboration aussi avec Nestlé Waters qui commercialisé notamment Perrier et Vittel. En six mois, 350 000 bouteilles ont été récoltées alors qu’il faut savoir que 30 000 bouteilles représentent une tonne de plastique. Au passage ce sont donc aussi 7 000 euros d’achats qui ont été offerts.

« Les supermarchés sont très intéressés par la démarche, affirme François Fabiano. Cela concourt à la fidélisation de la clientèle. C’est aussi la captation de la clientèle qui est accro au recyclage. En troisième lieu cela donne à l’établissement une belle image d’entreprise éco-responsable ».

A ce jour six kiosques sont en fonctionnement à Saint-Pée donc mais aussi à Dax, Labenne, Yzosse, Saint-Paul-les-Dax et… Moissac en Tarn-et-Garonne. Cela représente plus de 10 000 bouteilles collectées  chaque jour. François Fabiano espère en implanter 25 de plus d’ici la fin de l’année en élargissant sa zone (il y a des contacts) vers Toulouse, Grenoble, Nantes, etc… « Le développement est à double entrée, précise François. Bien sûr nous sollicitons des grandes surfaces mais il y a aussi des gens qui nous appellent spontanément. Dans les marques les gens se parlent. On est par exemple passé sur le journal interne des Intermarchés. En plus nous avons décidé d’embaucher un commercial il y a un mois ».

Le fonctionnement du kiosque est assez technique et a demandé plusieurs mois d’élaboration. Et le « meuble » est en constante évolution. C’est loin d’être fini. « L’Intermarché de Saint-Pée n’est pas le Carrefour de BAB2 en terme de volumes. Donc comme c’est un marché que nous voulons conquérir nous devrons prévoir des kiosques de collecte d’une autre dimension » dit François Fabiano. En tout cas l’affaire semble bien partie pour grandir et prospérer.

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