Laurent Alliez: En cadeau d’anniversaire ?

Quand Laurent Alliez, associé à Jon Tambourindeguy, a gagné sa demi-finale du 29 juillet face à Garcia et Irastorza, il faisait sa rentrée à Saint-Jean-de-Luz après trois ans d’absence. Sempiternel problème dans la pelote locale des empresas pendant deux ans. Puis la malchance. « L’an dernier j’avais rejoint l’association Pro-Tour mais dès le début juillet je me suis blessé le poignet, raconte-t-il. Saison foutue et six mois en l’air. J’ai eu un peu de mal à revenir. Maintenant ça va même si j’ai toujours quelques douleurs au poignet à ajouter à un genou de travers ».

Cela tombait d’autant plus mal que Laurent avait réalisé une année 2012 encourageante. « J’étais parti à Fort-Pierce deux mois avec mon frère, dit-il. C’est là qu’on avait commencé et on y est allé car on pensait que le fronton allait fermer. Il n’en est rien aujourd’hui et tant mieux. Mais au passage j’avais été désigné le meilleur arrière de la session. Autant dire que j’avais envie d’y repartir en début 2013 mais je me suis heurté au veto de ma femme et de mes enfants. J’ai obéi parce que la vie de famille passe avant tout ».

Il a relancé sa saison par une partie à Pau disputée contre Beascoetxea et Irastorza, excusez du peu. « C’était une reprise musclée mais satisfaisante car on les a poussés à trois manches » avoue-t-il. Quant à son retour à Saint-Jean, le 29 juillet donc, il était, à notre avis, très convaincant malgré son poignet et son genou. « Un match à Saint-Jean n’est jamais simple, confie Laurent. C’est un fronton hors normes. C’est une cathédrale. En plus on avait des pelotes différentes. Ce n’était pas simple de s’y remettre en plus, avec Jon, on n’avait pas joué ensemble depuis deux ans. Mais il a fait une partie énorme. C’est lui qui m’a tiré vers le haut tout au long de la rencontre. Pourtant cela fait trois mois que je m’entraîne à fond justement pour ne pas rater ces débuts. Cela me procure un grand plaisir de rejouer ». Voilà qui les a amenés à la finale de ce mardi 5 août contre Foronda et Eyheragaray.

Quoiqu’il regrette de ne pas avoir assez de parties à son programme. « Il y a trop de déséquilibres dans les engagements entre les uns et les autres, affirme-t-il. Les circuits de décision ne sont pas toujours très clairs Mais on va remettre les choses en place car je suis toujours animé par beaucoup d’envies de jouer ». De fait, Laurent n’est que trois fois au programme (la finale est en bonus) de Saint-Jean. Il ira ensuite au Gant d’Or à Biarritz pour un quart de finale avec suite en cas de réussite. Il n’a tours pas été convoqué paour le tournoi de Noël, chez lui à Pau. Il le regrette. « J’ai vraiment envie de me faire plaisir, martèle-t-il. Le problème ensuite sera de ne pas se blesser ».

En dehors de la pelote, Laurent est toujours conducteur-receveur de bus à La société des transports palois (STAP). Où ses exercices de sportif de haut niveau ne sont pas vraiment pris en compte. En ce lundi, veille de la finale, il a travaillé de 9 heures à 21 heures. Pour être là ce mardi il a posé un jour de congé. Et le lendemain de la finale la reprise au boulot est à 6 heures ! « Je ne suis pas le seul dans ce cas, regrette-t-il. Il est vrai que l’entreprise a grandi ces dernières années. Nous sommes plus de 250 conducteurs et les tableaux de service ne sont pas simples à élaborer. Mais on ne va pas se plaindre. Je suis déjà bien content de travailler ».

Quant à la partie de ce mardi il a des espoirs raisonnables/ Mais il aimerait bien gagner. Pour le sport et deux raisons personnelles. En ce lundi 4 août c’était son anniversaire (36 ans) et il a vu sa famille s’enrichir le même jour de l’arrivée d’une petite-nièce. « Gagner serait mon cadeau d’anniversaire » avoue-t-il. 

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