Jean Olharan: Retour gagnant
Le Palois Jean Olharan est un des avants français parmi les plus doués, son palmarès, malgré les 25 ans qui ne vont sonner que dans quelques jours en témoigne. Mais cerla fait deux ans que l’on n’avait pas vu le garçon sur la cancha luzienne. Eternelles histoires d’empresas aujourd’hui un peu oubliées. Mais depuis Jean a fait un bon bout de chemin. Quand on l’avait rencontré lors de son dernier passage en 2011 il disait rêver d’Amérique. Vœu exaucé dès 2012 avec des sorties très probantes à Fort Pierce et à Orlando.
Et sa belle histoire a continué puisqu’en début de cette année il a rejoint quelques complices locaux pour aller faire encore quelques mois dans les frontons floridiens. En fait cela fait deux ans qu’il n’a pas joué en France. A l’exception d’un 1er août à Hossegor. Mala suerte : il s’est cassé le péroné ! Résultat deux mois et demi de plâtre, une rééducation au CERS de Capbreton et un retour sur la pointe des pieds en décembre à Pau (une quasi obligation…). « Depuis tout va bien » dit-il en riant. Sa campagne américaine a été plus qu’encourageante et son entrée, jeudi dernier, aux internationaux de Saint-Jean-de-Luz tonitruante. Il a gagné avec une insolente facilité face à Beascoetxea et son grand copain David Minvielle (du coup un peu crève-cœur). Certes il s’appuyait à l’arrière sur Imanol Lopez, l’incontestable numéro 1. « Aux Etats-Unis on avait joué trois ou quatre parties en quinielas, dit Jean. ET là ça s’est bien passé. Il est gentil, il ne cesse pas de t’encourager. C’est le meilleur de tous. Je prends mon pied avec lui. Et quand il y a le feu il est là. Sauf les trois premiers points… » Il est vrai que la paire adverse les a marqués ces points initiaux avant que le rouleau compresseur ne se mette en marche pour une quasi punition en deux manches.
Mais Jean a parfaitement fait ce qu’il avait à faire sortant même des coups très judicieux de son gant. « Je suis super bien dans ma tête, bien dans ma pelote et je me sens costaud, confie Jean. Il est vrai que jouer en Amérique tous les jours pendant quatre mois ça fait progresser. C’est incomparable par rapport à un entraînement traditionnel. Je me sens bien. Je reconnais qu’avant on a tout fait un peu trop vite. L’Amérique je l’ai eu. L’hiver là-bas et l’été ici c’est parfait. Je suis heureux. Mieux que ça ce n’est pas possible. ET en plus je démarre l’été avec Imanol Lopez… »
Il faut rappeler cependant que Jean Olharan ne s’appuie pas que sur la pelote pou sa vie professionnelle. Quand il est ici, il partage ses journées entre les canchas et la boulangerie familiale où il travaille tous les matins avec son oncle. Alors partir quatre mois ce n’est pas difficile ? « Tonton est très compréhensif…/nbsp]» dit-il simplement avec le sourire.
En cette soirée du mardi 15 il va encore jouer contre un vrai complice de pelote, Nicolas Eyheragaray. « Oui, encore un ami mais sur la cancha on oublie tout… ».